Le mouvement Solidarités Jeunesses http://www.solidaritesjeunesses.org/ a décidé d’adopter la méthode sociocratique de gouvernance. Dans le n° 3 de EN MOUVEMENT- La Gazette de Solidarités Jeunesses de janvier 2017, Adama Sidibe expose les raisons de ce choix. Nous publions ici, avec l’autorisation du Mouvement, un extrait de son article :

L’arrivée de la sociocratie à Solidarités Jeunesses a une histoire. Paola, Déléguée régionale au Centre de Beaumotte en Franche-Comté se souvient comment cet outil a fait son apparition auprès des militants de SJ : c’est à l’issue d’une formation d’initiation à la sociocratie avec Pierre Tavernier[1] qu’elle a découvert cet outil formidable. A son retour, elle a partagé son expérience avec ses collègues. C’est alors qu’a émergé l’idée d’inviter Pierre Tavernier pour former d’autres militants et salariés de Solidarités Jeunesses. Ce que relate Paola est confirmé par une note de synthèse du groupe de travail sur la gouvernance de SJ.

« La rencontre DR-Président(e)s de novembre 2013 fut un des moments de prise de conscience des écarts et des non-satisfactions des élu.e.s et des délégué.e.s vis-à-vis du fonctionnement du Conseil National de SJ.

Lors du Conseil National de juin 2014, la décision a été prise d’avoir un texte de référence sur la vision de Solidarités Jeunesses pour pouvoir travailler à une nouvelle charte de gouvernance de notre organisation.

 

En 2015, une étude dans le cadre du Fonds pour le Développement de la Vie Associative (FDVA) a fait ressortir nos envies d’accompagner et de renforcer l’engagement des bénévoles et permettre aux personnes de s’investir à leur rythme dans les espaces intermédiaires, qui sont formateurs et tremplins d’un engagement accru par la suite. Au Conseil National de janvier 2016, une première proposition de projet associatif a été présentée. Ecrire le projet associatif a été un réel exercice de réflexion et confrontation de nos perceptions mais aussi un véritable travail sociocratique d’échanges et de « prises de tête )} incontournables pour définir la meilleure proposition (celle qui est consentie par le groupe entier), et tenir compte des visions individuelles. Notre proposition a été nourrie et façonnée par référence au document construit
collectivement au Conseil National de juin 2014, lors de l’atelier qui nous a permis d’identifier et recueillir les sentiments, les définitions, les mots et les idées qui sous-tendent le mouvement Solidarités Jeunesses.

A partir de février 2016, deux réunions du groupe « gouvernance » et de nombreux échanges nous ont permis de travailler sur la gouvernance du mouvement et de formaliser une proposition de charte de gouvernance »

A partir donc de ce document nous pouvons constater que l’idée de la sociocratie qui se réalise aujourd’hui à Solidarités Jeunesses apparaît stricto sensu comme le fruit d’une intelligence collective du mouvement. (…)

On espère que dans le mouvement, cette volonté commune de changement de gouvernance se réalisera dans les conditions de paix et que le modèle sociocratique puisse donner envie à d’autres organisations.

[1] Pierre Tavernier est Président de Centre Français de Sociocratie. www.atconseil.com